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Photo du rédacteurSimandouAware

L'histoire d'Alassane Youla

Youla, un jeune agriculteur, et son frère ont été victimes de la perte de leurs terres agricoles, qu'ils cultivaient ensemble depuis des générations.

Sur cette parcelle d'un hectare, ils cultivaient des ananas, des concombres, des arbres Melina, du manioc et plus de 220 arbres à noix de cajou.

"Rien que de nos 220 arbres à noix de cajou, nous récoltons un rendement de 1 000 000 francs guinéens", a expliqué Youla. "Mais un jour, nous avons été informés qu'il y aurait des travaux de construction dans la région, y compris la construction de routes d'accès."

"Quelques jours plus tard, les travaux de remblayage ont commencé. Une fois la terre remblayée et la route tracée, l'eau ne pouvait plus s'écouler. Elle a inondé et envahi nos champs."

"En raison des dommages, nous avons été indemnisés à hauteur de 3 800 000 francs guinéens. Cette indemnisation est insuffisante compte tenu de ce que nous avons perdu et de ce que cela nous rapportait."

"Un matin, sans aucune discussion ou sensibilisation préalable, les entreprises sont venues nous voir avec des contrats à signer, dont nous ignorions le contenu, et nous ont mis la pression. Ils nous ont dit : 'Que vous signiez ou non, nous avons déjà l'approbation du gouvernement et nous ferons ce que nous devons faire.' Nous n'avons donc pas eu le choix."

"Ce qu'ils nous ont payé est insuffisant, mais nous n'avons pas d'autre choix que de l'accepter car l'État est plus fort que nous et est du côté de l'entreprise. Aujourd'hui, nous voulons être indemnisés à leur juste valeur, pour vivre différemment et dignement avec nos femmes et nos enfants, car nous avons hérité de ces terres de génération en génération, de nos ancêtres, à travers nos grands-parents, à qui ces terres appartenaient et étaient transmises de père en fils. Mais avec la situation actuelle, c'est l'avenir de nos enfants qui est hypothéqué."

À ce jour, nous avons l'intention de former une association pour mieux nous défendre et défendre nos droits contre Wining. Avant, avec Rio, ils étaient sournois, ce qui n'est pas le cas avec Wining."

 

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